Du Quartz de toutes les couleurs « Le soir » Serge Martin
Physique, optique, informatique, électronique, le quartz est omniprésent. En musique aussi où cette perfection d’un cristal inspire tout aussi bien un groupe de heavy metal qu’un ensemble de musique de chambre classique. Mais attention, les cristaux n’ont pas fini de nous surprendre.
A la base, on retrouve le quintette classique pour piano et cordes celui qu’ont magnifié à un niveau inégalé Mozart et Beethoven. Mais la sélection ne s’arrête pas là : ils viennent de partout, des conservatoires de Bruxelles, Mons, Anvers et Paris. Ils sont lauréats d’une foulée de concours internationaux ; deux d’entre eux, la harpiste Ingrid Procureur et le pianiste Christophe Postal, sont lauréats de notre Dexia Classics, ex-Pro Civitate. Tous se définissent par leur instrument. Et c’est donc de la même façon que l’on présente un ensemble de jazz que l’on annonce chez les Quartz Gérard Noack à la flûte, Luc Baudewyn à la clarinette, Daniel Demoustiez au basson, Thierry Cammaert au hautbois et au cor anglais, Bernard Wasnaire au cor.
Le répertoire est des plus variés et aime ne pas se prendre au sérieux. Au gré de leurs disques, ils jouent Gossec, Boccherini, Strauss, Dvorak, Fauré, Mozart souvent dans leurs propres arrangements. Les grincheux peuvent faire la gueule : du temps de ces compositeurs, c’était la norme et la musique classique cultivait volontiers une dimension populaire. Pour le reste, on fouille dans les rayons des bibliothèques à la recherche de joyaux méconnus. Mais avant, on est suffisamment sérieux que pour ne pas se prendre au sérieux. Le résultat, lui, a un fameux look. Vendredi prochain, ils seront, dans une distribution légèrement différente, au festival de l’été mosan en compagnie de la mezzo Isabelle Everarts, avec un programme qui réunit Rimski-Korsakov, Vaughan Williams, et… Offenbach, trois maîtres de l’instrumentation et un Daniel Lesur, un membre méconnu de la Schola Cantorum.